BILLET D’HUMEUR BRESILIEN : JOUR 2

NUMERO 2 : PRIME AU PANACHE

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Deux matchs programmés aujourd’hui pour les comptes des groupes A et B. Dans le premier match opposant le Mexique au Cameroun, c’est le premier qui l’emportera d’une courte tête 1-0 sur un but…d’Oribe Peralta dont j’ai annoncé sur le blog qu’il serait l’une des belles découvertes de cette Coupe Du Monde (https://footagedegueules.wordpress.com/2014/06/10/mondial-2014-la-belle-decouverte-du-13-juin/). Là encore un arbitrage qui aurait pu jouer des tours aux partenaires de Rafael Marquez si La Verde n’avait pas forcée la décision. Car si le score en était resté à 0-0 voire 0-1 pour le Cameroun après le coup Franc d’Assou-Ekotto détourné par le mur et qui envoyait un souffle au poteau droit d’Ochoa, la mélodie n’aurait pas été la même. Mais le football a choisi cette fois-ci le camp de la justice et malgré les deux buts refusés injustement par deux fois à Giovanni Dos Santos pour un hors jeu et une charge d’un comparse imaginaires, les Mexicains ont fait craquer des Lions pas si indomptables que cela à l’heure de jeu. Sur une action rapide et malgré une parade d’un Charles Itandje qui a retardé tant bien que mal l’échéance annoncée, c’est El Hermoso qui pousse la balle au fond des filets à l’heure de jeu. Aucune réaction camerounaise mis à part une tête captée par un Ochoa aérien en fin de match. Logique respectée avec un Mexique qui malgré la pluie a proposé un jeu fort séduisant avec des joueurs déjà réglés au niveau de la partition collective avec un déchet minimal et peu de jeu long. Prime à la construction dès la première relance quitte à prendre quelques risques pour se retrouver dans les meilleures dispositions avec un surnombre (tant offensif que défensif) pour apporter le danger dans les zones de vérité. Un Cameroun bien pâle qui lui devra relever la tête face à une Croatie qui a montré lors du match d’ouverture qu’elle peut prétendre à s’extirper de ce groupe encore indécis.

L’autre match et le plus attendu de la journée était celui opposant les deux finalistes du Mondial précédent, les Pays Bas et l’Espagne. Un match qui fera date dans l’histoire des 20 coupes du monde et qui fera tâche dans l’histoire actuellement glorieuse de la Roja espagnole puisque l’Espagne s’est inclinée pour la première fois en match officiel depuis 3 ans et 362 jours face à la Suisse lors du…premier match du Mondial 2010. Triste coïncidence. Mais le pire n’est pas la défaite, mais le score qui va avec : 5-1 ! Une “Manita” infligée à la Selecion par des Oranjes non à cours de jus. Qui aurait misé une telle déculottée, surtout quand on sait que l’Espagne à défaut d’être flamboyante, a depuis de nombreux mois une haine de la défaite. Moi-même je n’aurais pas misé un kopeck sur une telle victoire hollandaise, je ne vous le cache pas. Je voyais même une victoire d’une Espagne dominée 2-1 à l’arrachée. Mais la classe éternelle des bataves a été traduite par un Robben en feu humiliant tour à tour la défense et un Casillas catastrophique ce soir. Sans oublier un Van Persie qu’on avait peut être enterré un peu trop tôt. Mais VanGol reste un génie capable de créer une lubie dont lui seul a le secret comme sur cette tête offrant l’égalisation juste avant la mi-temps là où neuf attaquants sur dix auraient controlé le ballon et laisser le défenseur revenir. Un joueur qui, même moi le Gunner, n’arrive pas à détester tellement il est beau sur un terrain de football, peu importe sa tunique, même celle de Man.U. Car oui aussi étonnant que ça à en a l’air l’Espagne a mené ce match durant prés d’une vingtaine de minutes après le but de Xabi Alonso sur un pénalty…très contestable pour un tacle sur Diego Costa. L’addition aurait même être plus salée si Van Persie n’avait pas tapé la barre ou si Robben n’avait pas vendangé une dernière occasion en fin de match. SURREALISTE. A l’image de ce début de Coupe du Monde, qui a défaut d’être parfait sur le plan de l’équité et de la justice, a au moins pour aujourd’hui le mérite d’avoir récompensé LE PANACHE, tant du côté mexicain qu’hollandais. A des échelles différentes. Mais le Mexique et le Pays Bas ont joué dans un « esprit coupe du monde ». Avec rage, fierté, patriotisme et PANACHE. La répétition est volontaire, car aujourd’hui, ce sont les meilleures équipes qui ont gagné. Et que c’est bon pour nos yeux.

WALID KACHOUR (@WalidKachour)