La Revue des effectifs du week end

NUMERO 1

Ce Week-end fût riche et passionnant pour tous les aficionados du ballon rond. Avec une cascade de chocs aux quatre coins du Vieux Continent. Mais que faut-il en retenir?

Pas de panique, la réponse se trouve ici.

 

 

  • FRANCE: PARIS AU GALOP, MARSEILLE COIFFE AU POTEAU,CARTON SIGNE CARLOS EDUARDO

carlos eduardo

Le premier choc de cette 11e journée de ligue 1 avait lieu dès le Samedi à 17h. PSG-Bordeaux. Deux institutions du football français. 10 titres de champion cumulés. De M6 à Canal +, aujourd’hui le Qatar. Et aussi Laurent Blanc contre Willy Sagnol. Mais surtout le 2e contre le 3e avant le coup d’envoi. Après un début de match timide, certains faits de jeu débloqueront la partie. A l’instar de la sortie précédente face à Lens, c’est Tony Chapron, l’arbitre au passé sulfureux, qui débloquera une partie cadenassée en première période. Pourtant, ce sont les parisiens qui se verront les premiers en infériorité suite à l’expulsion de Van Der Wiel à la 28e minute pour un tacle par derrière sur Khazri, jugé contestable. Dix minutes après, Poko suivra la « loi de l’imitation » chère à Tarde en prenant à son tour une biscotte à la confiture. A 10 vs 10, ce sont les troupes du Président qui prendront les rênes sur pénalty juste avant la pause par Lucas qui dés la reprise doublera la mise de la même manière. Les Girondins se seront montrés trop frileux face à des parisiens en phase de rebond en restant malgré tout invaincu et sur deux victoires (Lens et Nicosie). La sentence finale interviendra à la 81e minute avec le 3e but du revenant Lavezzi, un quart d’heure après son entrée.

3-0 pour Paris qui fait la grosse opé du week end en revenant à 4 longueurs de Marseille qui a chuté sur la pelouse d’un OL revigoré avec Gourcuff en plus bel exemple. Cet « olympico » a défaut d’être prolifique en buts comme les années précédentes fût très intense malgré un manque palpable d’occasions. Gourcuff libérera Gerland à la 66e d’une lubie technique « feinte de frappe – lucarne coté fermé » crucifiant la ligne arrière marseillaise peu à son avantage hier soir. Première défaite de l’OM depuis le 17 Août et fin de la série record égalée de 8 victoires d’affilée qui ne sera pas battue pour cette fois. Lyon est lui 3e après s’être retrouvé à la 17e place au soir de la 4e journée et une défaite à Metz (2-1). Le présumé « Clasico » du 9 Novembre s’annonce déjà des plus passionnants au niveau sportif. RDV dans deux semaines.

Autre coup de canon, le bouillon de l’EA Guingamp à domicile contre Nice (2-7) que l’on avait tristement quitté à l’Allianz contre Bastia, défaits (0-1) et sous escorte suite aux débordements post match que nous connaissons déjà. Et un joueur encore inconnu du microcosme Ligue 1 a inscrit en moins de 55 minutes autant de buts qu’un Zlatan blessé sur l’ensemble de la saison. Son nom ? CARLOS EDUARDO. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le numéro 3 des aiglons marque les buts qui comptent. Il avait offert la victoire à Louis II lors du derby contre le voisin princier (0-1). Déjà 6 buts pour lui dont 5 hier. Premier quintuplé depuis 1984 et le messin Kurbos qui lui avait même fait plus fort en passant 6 buts aux nîmois (3-7)

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       – VISTA DE GOURCUFF

       – CARLOS EDUARDO

       – FC NANTES

                

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 – LE 3-5-2 DE BIELSA

– GUINGAMP AUX 2 VISAGES

 

 

S’il y a rouge sur Poko, alors ce n’est plus du foot mais de la danse ou du patinage artistique

WILLY SAGNOL, Coach Bordelais.

 

 

  • ESPAGNE: LE REAL EMPORTE LE CLASICO A L’USURE TACTIQUE & UN TOP CINCO SE DESSINE

pepe clasico

Le match à 400 millions de téléspectateurs un samedi d’automne à 18 heures. Le Clasico des « Clasicos ». L’unique. Le seul au vrai fondement historique. Entre castillan et catalan, entre club du peuple et club aux velléités indépendantistes. Petit tacle à ce que je nommais un présumé « Clasico » PSG-OM n’ayant aucun fondement historique pour 2 clubs dont le passé conflictuel reste à démontrer. Au terme d’un match enlevé rendant asthmatique le plus préparé des plongeurs sous-marin, c’est le Réal qui terrasse l’ennemi 3-1 au terme d’une opposition à couper le souffle. Il ne fallait pas aller chercher les bières au dernier moment, sous peine de louper l’ouverture du score de Neymar au bout de 3 minutes et 10 secondes. A la 23e minute, « San Iker » sauvera le break face à Messi à 5m du but. Tournant. Le rouleau compresseur madrilène s’enclenchera durant le restant du match et manifestera sa force à trois reprises. D’abord pour égaliser sur pénalty par CR7, auteur de son 16e but en 9 journées. Soit une moyenne de 1.77 but /match. Sur ces standards, nous partirons sur une base de 68 buts à l’issue de l’exercice 2014/2015. Par Pepe ensuite, symbole d’une Maison Blanche prête à dévorer le honni rival, en claquant une tête rageuse au-dessus de tous. Benzema peu de temps après effacera les derniers espoirs du Barca suite à un mauvais corner catalan mais surtout à un contre éclair (moins de 5 passes et temps de jeu de 15 secondes) pour croiser le cuir au fond des filets, à l’aide du poteau intérieur. Imparable. Nouvelle victoire de prestige du Réal, qui en avait déjà passé trois à Anfield (0-3) et qui remet ca contre un autre adversaire de qualité. 5e but lors des 4 derniers Clasicos pour Benz ‘ et 3e but de la semaine, après son doublé en C1. Liga totalement relancée, avec un Réal revenant à 1 point de la victime du soir mais pointant à la 3e place puisque c’est le FC Séville (2-1 contre Villareal) qui revient à hauteur du Barca à 22 points. 5 équipes se tiennent en 2 points, du Barca à l’Atlético en passant par Valence 4e. Un top Cinco se dessinerait-il ?

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– BENZEMA

– ISCO

– RETOUR D’UN HAUT DE TABLEAU CONSISTANT

 

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– PIQUE

– MESSI

 

 

Historia que tu Hiciste, Historia Por Hacer – L’histoire que tu as faîte, l’histoire qu’il te reste à faire.

Le message inscrit sur l’énorme TIFO des travées de Bernabeù durant l’entrée des formations. Tout un symbole de l’esprit animant ce genre d’équipe. Jamais rassasié.

 

 Marca

  • ITALIE: LA LOUVE RESISTE A LA VIEILLE DAME, CHUTE LIBRE POUR PARME

parme

En Italie, peu de changement. Je dirais même que nous assistons à un retour du statu quo du côté de la botte. La Juve en s’imposant aisément 2-0 à domicile contre Palerme, récupère les 2 points abandonnés à la Roma dans la course au titre la journée précédente suite au nul à Sassuolo (1-1), puisque la Louve a été accrochée face à la surprise de ce championnat, la Sampdoria de Gabbiadini 3e avant le coup d’envoi. 0-0 au terme d’un match où l’homme du match s’appelle Catenaccio. La Juve reprend ses 3 points d’avance sur les joueurs de Rudi Garcia. Si réelles bonnes opérations il y a, elles sont à mettre au crédit de l’Udinese qui renoue avec la victoire et le podium après deux matchs sans victoires face à l’Atalanta avec un nouveau but de l’inusable Toto Di Natale. Ainsi que pour la Lazio qui effectue un retour fracassant dans le top 5 avec 4 victoires consécutives avec un nouveau but d’un senior, Miroslav Klose. Le choc du Dimanche a vu Milan & Florence se neutraliser (1-1).Dans le bas de tableau, le match entre Parme et Sassuolo a retenu toute mon attention et faisait déjà office d’un match à six points entre une équipe qui n’avait toujours pas connu le succès mais qui restait sur un nul prometteur face à la Juve et une formation parmesane qui n’a connu qu’une seule fois le succès depuis le début de saison. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce match a confirmé le sursaut de Sassuolo mais surtout la noyade des joueurs de Donadoni, qui ont subi un 1-3 à Ennio Tardini. Déjà dernière et pire défense de Série A avec 20 buts encaissés en huit matchs, les coéquipiers de Cassano sont déjà dans le dur et touchent même le fond. Les jours de l’ex sélectionneur de la Squadra Azzura semble déjà comptés. Autant dire que la prochaine sortie sur la pelouse du Torino s’annonce déjà capitale, après moins de dix journées seulement. Etonnant pour le 6e du dernier exercice, qualifié en Ligue Europa mais dont il a été exclu pour dette fiscale au profit du…Torino.

 

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 – LES PAPYS QUI FONT DE LA RESISTANCE DI NATALE ET KLOSE, 73 ANS CUMULES

 – LE 0-4 DU CAGLIARI DE L’EPICURIEN DU FOOTBALL ZEMAN A EMPOLI

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      – SAMPDORIA-ROMA

      – NAUFRAGE COLLECTIF DE PARME

 

 

 

On a fait le match que je voulais faire

Zdenek Zeman, entraîneur de Cagliari.

A noter que le prochain Cagliari-AC Milan sera beaucoup plus ouvert qu’il n’y paraît.

zeman

 

  • ANGLETERRE : DIDIER drogBACK MAIS MANCHESTER EVITE LE KRACH

Drogback

Nous nous étions quittés sur un Didier drogBYE à la coupe du monde suite à l’élimination prématurée des éléphants de Côte d’Ivoire à la dernière minute face à la Grèce. Car en effet, il s’agissait du dernier match (du moins en Coupe Du Monde) en sélection de la star ivoirienne en sélection. Mais entre-temps, le meilleur joueur de l’histoire de Chelsea a signé une dernière pige chez le club où il a tout raflé. Comme pour aussi renouer une dernière fois avec la relation d’amour paternelle l’unissant à José Mourinho. Mais il y a eu le raz de marée Diego Costa et ses 9 buts en autant de journées pour un Drogba qui savait d’ores et déjà qu’il jouerait un rôle de doublure, loin du rôle de superstar qu’il a embrassé il y a 10 ans à son arrivée en Angleterre et qu’il l’a vu inscrire plus de 100 buts en Premier League. Mais Diego était blessé hier pour le Sunday’s Crunch à Old Trafford face à un Man U dépensier mais convalescent. Samuel Eto’o fils avait inscrit un triplé à Stamford Bridge l’an passé (3-1). Mais Drogba et Chelsea, ce n’est pas le même amour ni le même passif glorieux, entre Ligue Des Champions, Premier League et coupes à foisons. Comme si le destin avait voulu qu’Hazard loupe un but tout fait suite à un somptueux échange avec l’enfant de Levallois. Et que le corner qui suive atterrisse sur le crane bondissant de DD pour le consacrer une nouvelle fois Empereur bleu malgré ses 36 balais, une explosivité moins importante et un match quelconque pour un joueur de sa trempe. L’histoire aurait été belle si ce but fut celui de la victoire mais ce match fou a consacré un autre revenant, RVP qui marque le but de l’égalisation au bout du bout de l’ex « Fergie Time ». Chelsea a laissé 2 points filer et l’occasion d’assommer pour longtemps le championnat. Ce nul permet à Man U de faire encore illusion, mais pour combien de temps, car à trop faire d’efforts pour revenir, comme la semaine précédente à West Brom (2-2), il y aura un moment où l’accumulation des nuls sera rédhibitoire. Arsenal l’a peut être compris en brisant cette série de matchs stériles par une victoire cruciale face à Sunderland (0-2) avec un doublé de Sanchez qui a profité d’une première bourde de la défense puis d’un cadeau de Noel avant l’heure en fin de match de Mannone ex goal des Gunners dans l’added time. 5e but en 9 matchs pour Alexis. Arsenal souffle et remonte à une 5e place plus conforme à ses ambitions. Plus tôt, City a été défait chez West Ham (2-1) avec un Mangala une nouvelle fois à la peine et les anciens de Ligue 1 & Ligue 2 Amalfitano et Diafra Sakho qui n’en finissent plus de flamber Outre-Manche. Tottenham a sombré sur sa pelouse en 15 mn face à Newcastle (1-2) qui respire, Pardew avec, en ayant pris 7 points sur 9 possibles et sortant de la zone rouge. Première passe déc’ pour Cabella. Celle du 1-2.

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DROGBA

– SANCHEZ

 

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– MANNONE, MANGALA, TOTTENHAM

 

 

Quatre points d’avance, une marge pour nos erreurs et celle des arbitres

José Mourinho, à l’issue du match.

 

QUI D’AUTRE?

mourinho

 

Walid Kachour (@WalidKachour)

 

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BILLET D’HUMEUR BRESILIEN: JOUR 7

NUMERO 4 : REINE ESPAGNE OFFICIELLEMENT DESTITUEE DE SA COURONNE.

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Ce 18 Juin 2014 fera date dans le grand livre de l’Histoire des Coupes du Monde. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Tome 20 se souviendra de l’élimination du Roi du football mondial de manière aussi foudroyante que surprenante. La Roja a en effet dit adieu à ce Mondial brésilien. Quoi de plus beau que de tirer sa révérence dans l’un des plus beaux lieux de représentation de l’art footballistique : le Maracaña de Rio De Janeiro. Le Chili enivré par l’actuelle fièvre touchant les matchs des nations sud-américaines (souvenez-vous de la vague jaune colombienne lors du Colombie-Grece) a littéralement croqué les ibériques pour s’imposer 2 à 0 au terme d’une partition tactique et collective rodée de la première à la dernière minute. Emmenés par leurs stars Alexis Sanchez et Arturo Vidal, les joueurs de Jorge Sampaoli sont assurés de disputer leur deuxième huitième de finale consécutif depuis 1998 et la génération dorée des Marcelo Salas ou encore Ivan Zamorano. L’Espagne a écroulé en 180 minutes et 7 buts encaissés le château de cartes qu’elle avait bâti en l’espace de quatre ans. Fait de trophées et d’une réinvention de l’approche de ce sport, symbolisée à l’échelle des clubs par le triomphe du Barca de Guardiola et son fameux « tiki-taka » (locution destinée à exprimer une idée de jeu fondée sur la possession permanente et un jeu de passes courtes et répétées dans de pétits périmètres afin de faire déjouer l’adversaire et trouver la faille). Paradoxalement, cette Espagne a rarement fait l’unanimité chez le public mondial : une certaine jalousie peut expliquer cela, de voir cette génération dorée arrivée à maturité rafler tout ce qui se présentait à elle, les deux euros et la coupe du monde 2010. Mais aussi une équipe qui n’a pas confirmée dans les chiffres durant ces grandes compétitions victorieuses les préceptes prônés par les grands de la Liga. Dois-je vous rappeler que la Roja, c’est moins de 2 but/ match durant l’euro 2008, quasiment 1 but/match durant le Mondial 2010. Donc oui cette équipe pouvait parfois être agaçante à voir jouer, évoluant sans véritable attaquant puisque le danger venait de partout. Ce que nous devons en revanche reconnaitre, c’est que cette formation a offert une densité hors normes en termes de  potentialités tactiques avec l’un des effectifs les plus riches de l’Histoire de ce sport. Un milieu monstrueux, symbolisé par les Xabi Alonso, Iniesta ou encore Xavi. Des latéraux jouant comme ailiers, le plus beau symbole étant Jordi Alba qui propulse le ballon du 2-0 en finale de l’Euro 2012. Des avants centres redoutables (Villa, Torres) et une défense de loubards tout aussi physiques que raffinés dans la lecture tactique (Puyol et Ramos). Ajoutons à cela deux symboles phares créant une unité entre le crew « FC Barcelone » et le crew « Real Madrid » à une période où les clasicos étaient électriques, à savoir Vicente Del Bosque et Iker Casillas, et vous aviez la recette du succès garanti. Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé : les cadres sont vieillissants, l’attaque est balbutiante, symbolisée par un Diego Costa qui n’a pas assumé la lourde charge placée entre ses pieds et qui n’a toujours pas cadré la moindre frappe. Ajoutons à cela une défense et un portier perdant leurs certitudes en l’espace de quelques minutes et vous avez certains éléments d’explication de cet échec cuisant. Mais je ne m’interdis pas de penser que la « théorie de la satiété » est une clé de résolution du casse-tête espagnol. Je m’explique : quand plus de la moitié de l’effectif présent cette année au Brésil a remporté les trois derniers titres majeurs en sélection, plusieurs ligues des Champions et Liga avec leurs clubs et j’en passe, n’y va-t-il pas inconsciemment une perte d’influx qui provoque inconsciemment une baisse de régime ? Seuls les joueurs ont la réponse. Autre question en suspens : le coaching de Del Bosque est-il à pointer du doigt ? A mon humble avis, oui. Compter sur un Diego Costa qui n’a fait qu’une seule saison monstre et qui a fini la saison avec du sang de Jument pour disputer la finale de la Ligue Des Champions et un Torres qui n’est plus que l’ombre de celui qui marqua le but de la finale lors de l’Euro 2008, n’était-ce déjà pas se tirer une balle dans le pied ? Quand nous savons que le natif de Salamanque s’est passé des services d’un Negredo qui a claqué plus de 20 buts pour sa première saison en Premier League et d’un Llorente beaucoup plus accoutumé au schéma tactique de la Roja ces dernières années, je me dis que le Vicente a voulu innover dans le vide. En tous les cas, même si je ne suis pas un aficionado absolu de cette équipe qui m’a souvent fait plus ragé que jouir devant mon poste de télévision, il faut reconnaitre que l’Espagne a imprimé un air de flamenco au monde du football mondial, qui a parcouru aussi bien la sélection que les clubs , encore cette année avec Madrid et Séville vainqueurs des deux coupes d’Europe en 2014. Le tout avec une philosophie de jeu qui a inspiré plus d’un tacticien et régalé des millions et pour cela, grand respect. Ce sport est fait de cycles et il faut reconnaitre que l’un d’entre d’eux, surement le plus beau de l’histoire de cette nation, s’achève. Pour combien de temps, ça je ne le sais pas. Fin de la toute puissance du modèle de jeu espagnol à l’echelle des clubs pour la saison prochaine ? Encore bien trop tôt pour tirer des plans sur la comète, mais nous pouvons soulever ce questionnement. Tout ce que je peux dire ce soir c’est : Baisser du rideau rouge. Pour au moins deux ans, d’ici l’Euro 2016.

Mais respect aussi à cette formidable équipe du Chili, qui a réalisé le match parfait et qui s’inscrit dans la lignée durant ce Mondial des nations du continent américain qui feront office d’épouvantails et plus si affinités durant la compétition (Mexique ou encore Colombie). Une nation de plus à surveiller pour la suite de la compétition et qui jouera la première place du groupe B face au Pays Bas dans quelques jours.

Le match de 18h a opposé l’Australie aux Pays Bas. Tout le monde, moi en tête attendait l’orange sanguine faire du grabuge face aux Socceroos mais ce sont bien les Kangourous qui se sont montrés plus que bondissants. Jouant avec leurs moyens, les coequipiers de Tim Cahill (inscrivant le plus beau but de ce mondial pour égaliser moins de trente secondes après Robben) ont montré un visage très séduisant, pratiquant un football détonnant, rafraichissant fait de projections vers l’avant très rapides et d’une volonté quasi constante de porter le danger dans le but adverse, au lieu de se contenter de placer deux lignes de 4 resserées dans les trente derniers mètres. Une lecon de tactique pour les petites nations qui se contenteraient de la jouer petit bras dans ce mondial aux orgies de buts et dont celui qui voudrait gacher la fête visuelle des millions de spectateurs serait vu comme un tricheur. Mais les tricheurs du beau jeu seront plus que jamais rattrapés par la patrouille. Même si l’Australie est aujourd’hui éliminée puisqu’elle a perdu 2-3, elle sort avec les honneurs et le respect du monde du football. Mieux faut perdre 2-3 qu’1-0 je dirais en ayant défendu 90 minutes. Bravo à vous les australiens, vous m’avez regalé durant ce match. Les joueurs de Postecoglou auront même mené 2-1 et ont loupé la balle de match lorsque le compteur était bloqué à 2-2 lorsque l’attaquant Leckie se retrouve obligé de propulser la balle de 3-2…de la poitrine suite à un ballon mal donné par son coéquipier. Trente secondes plus tard, Memphis Depay donne la victoire aux Pays Bas. Le football est un sport tout aussi cruel que magnifique.

Journée de folie qui a vu la destitution de son trône du Roi ROJA et qui a failli voir les Pays Bas qui en plantaient cinq à l’Espagne il y a encore 4 jours se faire battre par le petit poucet de ce groupe. Quand je vous dis que ce Mondial est fou et qu’il recompensera pas la plus belle somme d’individualités. Mais la cohérence collective, le panache et la fierté de jouer pour sa nation dans le plus beau pays de football.

Rouge de honte, rouge de tristesse ou encore rouge de surprise ce soir? Peut-être. Rouge de joie face à ce spectacle hallucinant commencé il y a huit jours ? Surement.

Walid KACHOUR (@WalidKachour)

BILLET D’HUMEUR BRESILIEN : JOUR 2

NUMERO 2 : PRIME AU PANACHE

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Deux matchs programmés aujourd’hui pour les comptes des groupes A et B. Dans le premier match opposant le Mexique au Cameroun, c’est le premier qui l’emportera d’une courte tête 1-0 sur un but…d’Oribe Peralta dont j’ai annoncé sur le blog qu’il serait l’une des belles découvertes de cette Coupe Du Monde (https://footagedegueules.wordpress.com/2014/06/10/mondial-2014-la-belle-decouverte-du-13-juin/). Là encore un arbitrage qui aurait pu jouer des tours aux partenaires de Rafael Marquez si La Verde n’avait pas forcée la décision. Car si le score en était resté à 0-0 voire 0-1 pour le Cameroun après le coup Franc d’Assou-Ekotto détourné par le mur et qui envoyait un souffle au poteau droit d’Ochoa, la mélodie n’aurait pas été la même. Mais le football a choisi cette fois-ci le camp de la justice et malgré les deux buts refusés injustement par deux fois à Giovanni Dos Santos pour un hors jeu et une charge d’un comparse imaginaires, les Mexicains ont fait craquer des Lions pas si indomptables que cela à l’heure de jeu. Sur une action rapide et malgré une parade d’un Charles Itandje qui a retardé tant bien que mal l’échéance annoncée, c’est El Hermoso qui pousse la balle au fond des filets à l’heure de jeu. Aucune réaction camerounaise mis à part une tête captée par un Ochoa aérien en fin de match. Logique respectée avec un Mexique qui malgré la pluie a proposé un jeu fort séduisant avec des joueurs déjà réglés au niveau de la partition collective avec un déchet minimal et peu de jeu long. Prime à la construction dès la première relance quitte à prendre quelques risques pour se retrouver dans les meilleures dispositions avec un surnombre (tant offensif que défensif) pour apporter le danger dans les zones de vérité. Un Cameroun bien pâle qui lui devra relever la tête face à une Croatie qui a montré lors du match d’ouverture qu’elle peut prétendre à s’extirper de ce groupe encore indécis.

L’autre match et le plus attendu de la journée était celui opposant les deux finalistes du Mondial précédent, les Pays Bas et l’Espagne. Un match qui fera date dans l’histoire des 20 coupes du monde et qui fera tâche dans l’histoire actuellement glorieuse de la Roja espagnole puisque l’Espagne s’est inclinée pour la première fois en match officiel depuis 3 ans et 362 jours face à la Suisse lors du…premier match du Mondial 2010. Triste coïncidence. Mais le pire n’est pas la défaite, mais le score qui va avec : 5-1 ! Une “Manita” infligée à la Selecion par des Oranjes non à cours de jus. Qui aurait misé une telle déculottée, surtout quand on sait que l’Espagne à défaut d’être flamboyante, a depuis de nombreux mois une haine de la défaite. Moi-même je n’aurais pas misé un kopeck sur une telle victoire hollandaise, je ne vous le cache pas. Je voyais même une victoire d’une Espagne dominée 2-1 à l’arrachée. Mais la classe éternelle des bataves a été traduite par un Robben en feu humiliant tour à tour la défense et un Casillas catastrophique ce soir. Sans oublier un Van Persie qu’on avait peut être enterré un peu trop tôt. Mais VanGol reste un génie capable de créer une lubie dont lui seul a le secret comme sur cette tête offrant l’égalisation juste avant la mi-temps là où neuf attaquants sur dix auraient controlé le ballon et laisser le défenseur revenir. Un joueur qui, même moi le Gunner, n’arrive pas à détester tellement il est beau sur un terrain de football, peu importe sa tunique, même celle de Man.U. Car oui aussi étonnant que ça à en a l’air l’Espagne a mené ce match durant prés d’une vingtaine de minutes après le but de Xabi Alonso sur un pénalty…très contestable pour un tacle sur Diego Costa. L’addition aurait même être plus salée si Van Persie n’avait pas tapé la barre ou si Robben n’avait pas vendangé une dernière occasion en fin de match. SURREALISTE. A l’image de ce début de Coupe du Monde, qui a défaut d’être parfait sur le plan de l’équité et de la justice, a au moins pour aujourd’hui le mérite d’avoir récompensé LE PANACHE, tant du côté mexicain qu’hollandais. A des échelles différentes. Mais le Mexique et le Pays Bas ont joué dans un « esprit coupe du monde ». Avec rage, fierté, patriotisme et PANACHE. La répétition est volontaire, car aujourd’hui, ce sont les meilleures équipes qui ont gagné. Et que c’est bon pour nos yeux.

WALID KACHOUR (@WalidKachour)